Le week-end dernier à l’autodrome de Linas-Montlhéry, Les Grandes Heures Automobiles ont pris leur véritable dimension avec un 2ème chapitre d’une exceptionnelle qualité qui a enthousiasmé un public
de 15 000 personnes.
« Quelque chose s’est véritablement produit lors de ce deuxième rendez-vous, reconnaît Franz Hummel, chef d’orchestre heureux de cette grande fête mécanique. Il y a désormais une âme. C’est à la fois détendu et convivial. Un sentiment ressenti par tous, organisateurs, partenaires, participants autos et motos et spectateurs. Tout le monde a joué le jeu à fond ! L’ambiance était au beau fixe, y compris au moment de l’averse dominicale lorsque on s’est tous retrouvé ensemble, à l’abri, sous les tentes dans le paddock… Il est vrai qu’il n’y a pas de compétition à la clé. En tout cas, force est de reconnaître que quelque chose s’est passé
lors de cette édition 2016. »
L’été avait joué les prolongations pour accueillir sur le mythique anneau une pléiade de champions toujours au meilleur de leur forme et de machines souvent exceptionnelles.160 autos – dont 27 monoplaces – et 60 motos, réparties en neuf plateaux, ont offert au très nombreux public venu les voir évoluer l’occasion de se délecter d’un spectacle palpitant.
Avec les MV Agusta, Honda, Norton, Kawasaki, Triumph, Harley Davidson, Suzuki et autres Yamaha, un tonnerre d’applaudissements a accompagné les évolutions de la Honda RCB 480A d’endurance ayant triomphé au Bol d’Or 1976 avec Léon et Chemarin et les rugissantes montées en régime de la phénoménale Ducati ‘’Desmosedici’’ pilotée par Casey Stoner en Moto GP
(plus de 230 ch à 18 000 tr/mn !).
Sur quatre roues, la qualité était également de mise avec un plateau d’une belle diversité. Des impressionnantes et élégantes Voisin de la collection Peter Mullin à la monstrueuse Saleen à moteur Ford (8 litres – 800 ch !), en passant par la Elf 2 ou la Porsche RSR, réplique fidèle de la version vue en course avec Guy Fréquelin et Jacques Delaval, la variété avait de quoi séduire.
La présence de Peugeot, venu avec une belle brochette de modèles d’exception, dont le proto CD Peugeot 204 du Mans 1966, la 204 WM, la 204 engagée à l’East African Safari 1967 et les championnes de Pike’s Peak (la 405 d’Ari Vatanen et la 208 de Sébastien Loeb), a contribué à la proximité avec les visiteurs du paddock. Un paddock très dense où l’on pouvait tout à la fois s’informer des disponibilités des refabrications de pneus Michelin, faire du shopping dans les boutiques spécialisées, admirer les belles évocations mises au point par « les Galapiats » ou obtenir les dédicaces d’un bel échantillon de champions.
Linas-Montlhéry ne manquait, en effet, pas de stars.
Au hasard des allées, on pouvait y croiser des pilotes auto (Jean-Claude Andruet, Jürgen Barth, Anthony Beltoise, François Chatriot, Max Cohen-Olivar, Philippe Gache, Jean-Pierre Jaussaud, Michel Leclère, Jean-Pierre Malcher, Bob Neyret, Jean-Pierre Nicolas, Henri Pescarolo, Jean Ragnotti, Bruno Saby, Pierre de Thoisy, Jean Vinatier, …), moto (Jean-Paul Boinet, Jean-Claude Chemarin, Bernard Fau, Alain Genoud, Philippe Monneret, Raymond Roche,…) ainsi que des coéquipiers (Yvonne Mehta, Jacques Delaval, Françoise Conconi) et même des patrons d’écurie puisque Hugues de Chaunac avait tenu à faire un crochet par le Plateau de St-Eutrope.
En ce dernier week-end de septembre, l’anneau des seigneurs a de nouveau vibré au rythme de la 2ème édition des Grandes Heures Automobiles. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour 2017 en vertu de l’évidence qu’’on a tous en nous quelque chose de Linas-Montlhéry’’ |